Le projet tourne au procès : les chambres d’hôtes ne verront pas le jour !

Image d'illustration de fuites d'eau dans une maison

Depuis leurs vacances dans le Lot au cours desquelles ils ont eu un réel coup de cœur, Aurélie et Vincent Cordier ont mûri leur projet de chambres d’hôtes… Un rêve qui aurait pu devenir réalité si de nombreux manquements et malfaçons ne s’étaient pas immiscés dans leur scénario idéal. Aujourd’hui démunis et endettés, ils témoignent et appellent la justice à effectuer son travail.

Un déménagement qui s’annonce sous les meilleurs auspices

En 2019, c’est décidé, Aurélie et Vincent quittent le Nord-Pas-de-Calais et profitent de la mutation de cette dernière pour s’installer à Bellefont-la-Rauze, et plus précisément à Cours. Elle poursuivra son travail tandis que lui ouvrira des chambres d’hôtes qui recevront des visiteurs de passage, curieux de découvrir la région.

Le projet prend l’eau : il pleut dans la maison

Architecte incompétent : un bien mauvais plan

Sans extension de la surface à vivre, point d’espace d’accueil pour les voyageurs. Les deux tourtereaux font donc appel aux services d’un architecte qui démontrera qu’il est possible de mal faire son travail à la fois pour l’obtention du permis de construire et lors de l’élaboration du plan.

Le couple se retrouve ainsi avec des plans aux antipodes de ses attentes et des surcoûts faramineux avant même le premier coup de pelle. Cependant, il se veut conciliant et dit « s’être adapté ».

Maçons malhabiles : la fête à la grenouille au sous-sol

Après la déconvenue de l’architecte, on ne reprendra plus les époux Cordier. Cette fois, ils sollicitent les conseils de leur charpentier pour trouver une équipe de maçons en mesure d’effectuer les travaux. Au mois d’octobre 2020, les artisans interviennent avec pour objectif la transformation du vide sanitaire en sous-sol.

Et soudain, tout s’enchaîne : le permis de construire est modifié et les contrepentes réalisées. Quel est le problème, me direz-vous ? Dès qu’il pleut dehors, l’eau s’infiltre dans la maison !

Un premier expert consigne plus de 15 pages de malfaçons

Aurélie et Vincent n’entendent pas se laisser faire et, face à l’urgence de la situation, ils mandatent un expert. Ce dernier identifie de nombreuses malfaçons et conseille au couple d’arrêter immédiatement tout règlement afin que les problèmes soient résolus de manière amiable.

Un plan qui ne plaît guère aux (mauvais) maçons : eux exigent une partie de l’acquittement du restant dû pour revenir. Ils signent d’ailleurs un compromis qui les y engage.

Vous vous en doutez, l’histoire ne s’arrête, hélas, pas là : les maçons ne reviennent plus sur le chantier mais encaissent toutefois sans aucun mal le chèque de règlement.

L’expert judiciaire de Cahors : l’antagoniste dont les Cordier se seraient passés

Cette fois c’en est trop, les plaignants décident d’amener l’affaire en justice. Le tribunal de Cahors mandate alors son propre expert qui, contre toute attente, remet en cause les conclusions du premier rapport. Le couple n’a pas dit son dernier mot, il fait venir un autre expert qui, quant à lui, met en lumière de nouvelles malfaçons.

Cela ne suffit pas à convaincre l’expert judiciaire de Cahors. Une nouvelle fois, il réfute toutes les accusations en bloc. Aurélie et Vincent sont dans l’impasse mais entendent bien se battre jusqu’au bout.

Nouvel avocat et nouvel expert : la partie se corse et chacun reste sur ses positions

Nombreux sont ceux qui auraient baissé les bras face à la mauvaise volonté flagrante de l’expert du tribunal : pas les Cordier. Ils font appel à une avocate toulousaine spécialisée dans les affaires en lien avec la construction. Elle débauche encore un expert, qui confirme les dires des premiers.

Nous sommes alors en mars 2023, une réunion a lieu avec l’expert judiciaire pour lui présenter les conclusions de la dernière expertise. Une nouvelle fois, il réfute point par point les observations et pire encore, accuse le couple d’être entièrement responsable de la situation. Finalement, après maintes discussions houleuses, l’expert demande tout de même aux deux parties de lui fournir un devis et reconnaît certaines malfaçons.

Deux devis, deux poids, deux mesures

Après plus de 6 mois d’acharnement, Aurélie et Vincent parviennent à faire éditer un devis qui comptabilise environ 100 000 euros de travaux à prévoir. De leur côté, les maçons fournissent un devis à 30 000 euros, sans même avoir pris la peine de revisiter le chantier…

À votre avis, que décide l’expert judiciaire ? Il rejette le devis des mariés, bien entendu ! Les procédures promettent ainsi de durer encore de nombreuses années…

La cagnotte de l’espoir : le couple a besoin d’aide

Vincent et Aurélie sont estomaqués et déçus : ils estiment avoir fourni à plusieurs reprises des preuves irréfutables et se disent déterminés à faire triompher la vérité. Ils ont par ailleurs attaqué la préfecture et la commune en raison d’un refus d’accord concernant leur permis modificatif.

Aujourd’hui, le couple a besoin d’aide et fait appel à la solidarité générale. Ils ont ouvert une cagnotte Leetchi pour couvrir les frais de reconstruction de leur maison. Rappelons à toutes fins utiles que le ménage vit depuis 4 ans dans la boue et l’humidité, sans même disposer d’un réel chauffage central.

Choisir les bons artisans : un vrai parcours du combattant

Se fier aux dires d’une entreprise ou s’appuyer sur son intuition est le plus sûr moyen d’aller au-devant de graves ennuis en matière de travaux de toute nature. Deux vérifications valent mieux qu’une : en faisant un rapide tour sur internet, vous devriez pouvoir en apprendre davantage sur la réputation de l’entreprise que vous envisagez de contacter ou encore sur l’opinion des clients qui ont déjà fait appel à elle.

Vous savez ce que dit la phrase célèbre : quand il y a un doute, il n’y a pas de doute !

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