En achetant sa maison à Villefranche-de-Rouergue en janvier dernier, cet Aveyronnais savait qu’il devrait entreprendre des travaux d’assainissement pour mettre son installation en conformité. Ce qu’il ne pouvait en revanche pas prévoir, c’était l’intervention d’un artisan peu scrupuleux, qui allait saccager le travail et le laisser sur le carreau… Retour sur une mésaventure aux relents nauséabonds, relatée dans le journal Centre Presse Aveyron du 1er septembre 2024.
Joie d’acheter, plaisir d’emménager… ou pas
Christophe Detourbe, père de famille villefranchois, se faisait un plaisir d’emménager dans sa nouvelle maison, acquise début 2024. Non raccordée au tout-à-l’égout, la bâtisse disposait d’un système d’assainissement individuel vétuste, non conforme aux normes en vigueur. Il prévoyait donc de le mettre en conformité immédiatement après son acquisition immobilière. C’était sans compter sur une certaine entreprise du BTP toulousaine, qui allait lui faire vivre un calvaire sur fond de remontées d’eaux usées et de chantier bâclé…
Une affaire qui ne sent pas que le roussi
Voyons les faits. Pour remplacer sa fosse septique obsolète, Christophe contacte une entreprise qui lui paraît fiable, disposant d’une garantie décennale. Tout semble en ordre et le chantier démarre bon train en mars. Les travaux durent plusieurs jours, le chantier avance, les canalisations sont installées, et la facture de 5 500 € est réglée à l’artisan.
Cependant, le Villefranchois va vite s’apercevoir que quelque chose ne tourne pas rond. Remontées d’eaux usées sur le terrain, mauvaises odeurs, fuite d’eau dans la cave, tuyauterie apparente dans le jardin… « On a découvert plein de malfaçons et de non-conformités. Rien n’est aux normes et fonctionnel ! » déplore-t-il. Il contacte alors le SPANC (Service d’assainissement non collectif) à la fin des travaux, qui confirmera hélas ses craintes. Le constat est sans appel : la non-conformité de son installation est avérée.
Pour assainir la situation, rendez-vous au tribunal ?
Après ces constatations, Christophe cherche bien évidemment à contacter l’artisan responsable de ces malfaçons, afin qu’il puisse résoudre le problème et enfin mettre en conformité le système d’assainissement. Mais il n’arrivera plus à joindre l’entreprise : son numéro est bloqué. Les sollicitations du malheureux Villefranchois auprès de l’entreprise peu scrupuleuse restent toujours lettre morte. « On ne sait pas comment faire pour que l’entreprise puisse revenir et finir le travail. C’est un vrai sentiment d’abandon ! » déclare-t-il.
Aussi, lassé de ses vaines et multiples tentatives, et se sentant impuissant face à ce « professionnel » qui ne daigne répondre à ses appels, il fait intervenir un huissier de justice pour faire des constations sur place, en vue d’envoyer le litige au tribunal.
Mieux vaut prévenir que guérir : conseils avant travaux d’assainissement
Frais supplémentaires pour finir les travaux, stress engendré par l’incident, lourdeur des démarches administratives… Bien qu’il soit déterminé à entamer une procédure au tribunal judiciaire pour régler ce litige et obtenir réparation, Christophe subit moult désagréments à cause du manque de professionnalisme criant de cette entreprise.
Afin de s’éviter ce genre de déconvenues, il est essentiel de prendre contact avec le SPANC local, qui indiquera précisément la marche à suivre et les différentes étapes à respecter, pour un chantier serein.
Il est notamment nécessaire d’obtenir un avis favorable de la part de ses services avant d’entreprendre les travaux. Le SPANC vérifiera la bonne conception du système et son adéquation avec le projet lors d’une visite sur site avant recouvrement des travaux.
Il est également conseillé de vérifier la garantie décennale de l’entrepreneur à qui l’on s’apprête à confier son chantier, ainsi que ses avis clients, meilleure preuve qui soit (pour peu que ces témoignages soient certifiés comme authentiques, bien sûr…).