Une propriétaire bisontine est face à l’arrêt du chantier de sa maison sans pouvoir y habiter. Alors qu’elle a acheté son bien immobilier en 2016 pour le rénover sur une période de quelques mois, elle se retrouve actuellement dans une impasse. En cause : deux artisans malhonnêtes et sans scrupules.
Un chantier de rénovation qui devait durer quelques mois…
L’histoire démarre en 2016, année de l’acquisition de sa maison. Une trentenaire choisit de commencer les travaux de rénovation seule, accompagnée d’un maçon. Ce dernier réalise sa mission non sans désagréments et retards, eux-mêmes dérisoires face à ce qui va suivre.
Le second œuvre est ensuite pris en main par un autre ouvrier sélectionné après plusieurs demandes de devis. « Je lui ai signé le premier chèque en avril 2018, il devait s’occuper de l’électricité, l’isolation, la cuisine et la salle de bains », témoigne notre propriétaire bisontine. La réalité est tout autre. À maintes reprises, l’artisan est peu présent sur les travaux et prétend être en retard sur d’autres chantiers à cause de cette maison. Malgré des règlements en cours de chantier et plus de 60 000 € encaissés, le prestataire est majoritairement absent des travaux.
… Au point mort à cause d’un ouvrier malhonnête
Elle a fait preuve de beaucoup de persévérance et de bonne volonté envers son prestataire. Elle n’a pas compté les tentatives de conciliations en vue de permettre à l’ouvrier de terminer le chantier ou de la rembourser. Mais peu à peu, la propriétaire désabusée perd patience et entame les procédures avec l’aide d’un avocat. Dans la foulée, elle apprend que l’artisan est en redressement judiciaire, puis en liquidation. Son chantier en fait les frais, littéralement, avec une demande de créances à sa charge. Peu fiable jusqu’au bout, l’artisan semble continuer à travailler malgré la liquidation judiciaire de son entreprise.
Le pire dans cette histoire : l’homme est lui-même formateur. La propriétaire nous raconte : « il donne des cours dans un organisme de formations pour artisans, alors qu’il n’a aucun diplôme et a liquidé sa société ! »
L’ultime souffle d’espoir ?
Aujourd’hui la propriétaire bisontine est dépassée par les événements. Son épuisement pèse à la fois sur ses projets familiaux et sa santé. Elle a récemment ouvert une cagnotte de financement participatif afin d’obtenir du soutien. Un appel à l’aide pour pouvoir enfin terminer les travaux et vivre dans sa maison.
Nos conseils pour une meilleure expérience de rénovation
- S’informer sur l’e-réputation de l’artisan et consulter ses avis clients seulement s’ils sont contrôlés ;
- Vérifier l’état de santé de la société : situation financière, certifications, labels, assurances (RC PRO, dommages-ouvrages…) ;
- Être vigilant quant aux tarifs étonnamment bas ;
- Payer la totalité du montant dû qu’une fois les travaux terminés ;
- Aller plus loin que la consultation du devis, et approfondir dans les moindres détails avant la signature ;
- Sélectionner un devis officiel, dont la valeur juridique est validée. Il doit impérativement comporter :
- le numéro de SIRET de l’entreprise ainsi que ses coordonnées ;
- le numéro de devis ;
- l’identité de l’acheteur ;
- la date de début d’intervention et la date de livraison de chantier ;
- la liste exhaustive des frais engagés hors taxes et toutes taxes comprises (fournitures, matériaux, main d’œuvre, frais de déplacement…).
- la mention de la garantie décennale ou biennale le cas échéant (accompagnée des coordonnées de l’assureur, du numéro du contrat et de
- la couverture géographique de la garantie) ;
- la somme totale du devis hors taxes (HT) et toutes taxes comprises (TTC).
- Vérifier la validité des garanties en vigueur pour le chantier : garantie décennale ou biennale, garantie de parfait achèvement, garantie de bon fonctionnement…;
- Si le déroulement du chantier est anormal, s’entourer de professionnels du milieu juridique le plus tôt possible.
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Il est temps d’agir contre les artisans véreux. Vous pouvez déposer votre témoignage dès maintenant.
