Des malfaçons à perdre la raison…

Construction immeuble

En faisant l’acquisition d’un bien immobilier neuf, l’usage veut que celui-ci soit propre, sain et parfaitement fonctionnel. Entre retards de livraison, problèmes d’infiltrations et pannes de chauffage, pour ne citer que cela, les propriétaires du tout récent lotissement de Green Side, à Saint-Égrève, doivent pour leur part composer avec une tout autre réalité

Des problèmes en pagaille

En 2020, Sonia Baghou voit dans le nouveau projet immobilier de Saint-Égrève, non seulement l’occasion d’accéder à la propriété, mais en plus de le faire dans sa commune d’origine. Séduite par le projet de 208 logements à la fois collectifs et individuels, elle achète sur plan.

Pour elle comme pour d’autres copropriétaires, les problèmes ne vont cesser de s’accumuler. Les malfaçons laissées par le promoteur n’épargnent en effet aucune surface, qu’elle soit intérieure ou extérieure, commune ou privative :

  • chauffages et VMC dysfonctionnels;
  • portes d’entrée voilées;
  • trous dans le sol extérieur ;
  • moisissures dans les logements ;
  • infiltrations dans les garages ;
  • inondations dans les sous-sols ;
  • matériaux de piètre qualité (terre de remblai, parking en caillou plutôt qu’en enrobé…)
  • etc.

Le tout, sans compter les retards de livraison (un an et demi en ce qui la concerne), les travaux restant à faire ou les réserves encore à lever

Des airs de chantier interdit au public

Aujourd’hui, cela fait plus d’un an que le promoteur a remis ses clefs à Sonia. Pourtant, à en croire les espaces extérieurs du lotissement, rien ne semble vraiment indiquer que les travaux sont terminés. Et pour cause, les accès piétons sont impraticables, le garage à vélo régulièrement noyé et de nombreux matériaux jonchent encore les allées.

Mal lotis, mais déterminés à se battre

Ce que partagent les copropriétaires de ce lotissement, outre des logements bien en-deçà de leur valeur, c’est l’affection portée à une commune dont beaucoup sont originaires. Alors qu’importe que le combat s’annonce difficile, les habitants restent solidaires. Ils devraient en effet voter pour l’assignation en justice de leur promoteur lors de leur AG extraordinaire de mi-novembre. Et Sonia Baghou, forte de son rôle de présidente du conseil syndical des copropriétaires, entend bien… se faire entendre !

Un promoteur qui peine à convaincre

S’il admet qu’il existe des manquements dans la conception devant être pris en charge, le promoteur avance des arguments surprenants pour justifier son retard :

  • la livraison par tranche ;
  • les nombreux épisodes pluvieux, par ailleurs désormais sources d’angoisse pour les copropriétaires ;
  • la faillite de deux prestataires au cours du chantier ;
  • la guerre en Ukraine, responsable de la hausse des coûts.

Le problème ? Aucun écrit ne vient corroborer quoi que ce soit, tout a toujours été précisé oralement. Les excuses du promoteur peinent d’autant plus à convaincre les acheteurs que des problèmes ont également été soulevés à Jarrie, sur un autre de ses programmes immobiliers. Là-bas, c’est Cécilia, assistante maternelle de profession, qui les a fait connaître en postant une vidéo vue plus de 60 000 fois sur TikTok…

En matière de construction, précaution est mère de sécurité. Pour être certain de faire appel à des entreprises qualifiées et sérieuses, certaines vérifications s’imposent : solvabilité de l’entreprise, détention des assurances nécessaires, obtention de certifications ou labels et surtout e-réputation, d’autant plus si elle est basée sur des avis contrôlés.

Comme ces habitants de Green Side, vous faites face à un entrepreneur indélicat ? Déposez votre dossier !

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