En Dordogne, un faux artisan se fait rémunérer pour des travaux non sollicités, et bien entendu non effectués. Point de grosses sommes en jeu mais de quoi, a priori, passer sous les radars. En tout cas jusqu’ici.
C’est en effet un habitant de Trélissac qui a donné l’alerte. Mi-mars, alors qu’il profitait tranquillement de son après-midi, il est dérangé par la sonnette de la porte de sa maison. Un inconnu sonne chez lui en plein milieu de l’après-midi, se présentant comme couvreur.
Qui ne tente rien…
Avec aplomb, cet homme lui explique que, étant dans les parages, il a remarqué que la toiture de ce nonagénaire présentait certains problèmes et qu’il y fallait faire quelques réparations. N’écoutant que son bon cœur, il explique avoir pris l’initiative de la réparer lui-même.
Seulement, c’est une chose de rendre service, mais ça ne fait pas vivre. Le couvreur demande donc à son client de bien vouloir passer à la caisse.
Tout travail mérite salaire
Oh, pas grand-chose, surtout au regard des dizaines d’arnaques aux travaux que l’on peut lire ou entendre dans la presse : 500 euros en liquide, ça reste raisonnable ! Un paiement en liquide, dont il doit s’acquitter immédiatement.
Ce monsieur de 94 ans s’est-il senti en quelconque danger ? Il a préféré payer avec la cagnotte qu’il garde chez lui. Le supposé artisan parti, le Trélissacois prend la peine de vérifier si travaux il y a eu. Bien entendu, rien n’a été fait. Bon réflexe, il a immédiatement appelé le 17 : son témoignage a été recueilli et il devait porter plainte dans la foulée.
Conseils donnés par les autorités pour se protéger dans de tels cas, rappelés par les différents confrères relatant cette mésaventure :
Si un démarcheur se présente à votre porte, vous pouvez lui demander une carte pro, le BTP étant l’un des secteurs où elle est délivrée. Pour tout savoir de la carte d’identification professionnelle d’un salarié du BTP, c’est ici.
On ne paye pas des réparations non souhaitées. Tous travaux nécessitent un devis sollicité et accepté par le futur contractant, rédigé en bonne et due forme, et accompagné de l’attestation d’assurance.
En cas de grosse catastrophe météorologique (orage violent, grêle, etc.), ne cédez pas aux sirènes des couvreurs qui arriveraient rapidement sur place pour vous proposer leur aide. Les entreprises sérieuses n’ont pas le temps (ni le besoin) de vous démarcher en direct car ils croulent déjà sous les demandes, avant même des dégradations météorologiques.
Si le démarcheur se montre insistant, voire menaçant, appelez sans tarder le 17.
Source :
- Sud-Ouest
- France Bleu
