Ils avaient pour but de construire la maison de leur vie : une résidence à leur image, au vert, à quelques kilomètres d’Agen. Le rêve pour ce couple et leur fillette de 10 ans ! Mais c’était sans compter sur un maître d’œuvre pour le moins peu recommandable… C’est aujourd’hui une bâtisse inhabitable qui pèse sur le moral et les finances de Nicolas et Stéphanie, contraints de rembourser leur prêt immobilier alors que leur maison ne peut pas être occupée en l’état.
Découvrons leur histoire – et leurs déboires –, relatés dans l’édition en ligne du journal France 3 Nouvelle Aquitaine du 29 mai 2020.
Un chantier… compliqué
C’est après avoir contracté un prêt de 210 000 € à la banque et convaincus du projet de leur maître d’œuvre que cette famille démarre l’aventure de la construction au printemps 2017. Mais l’effervescence des débuts va vite céder la place à certaines inquiétudes et incompréhensions.
En effet, Nicolas et Stéphanie vont de surprise en surprise. Les devis initialement annoncés sont modifiés, les plans subissent eux aussi des changements sans leur accord en amont, le chantier stagne… Rien n’avance comme prévu. Après plusieurs mois bancals, le couple perd confiance et décide début 2018 de stopper les travaux.
Une expertise irrévocable
Au vu de la situation, la famille souhaite arrêter les frais et demande à faire expertiser le chantier. Ils sollicitent donc l’avis de spécialistes pour auditer les travaux et savoir précisément dans quel état se trouve leur maison.
Et le couperet ne tarde pas à tomber : tous les corps de métier sont concernés par des malfaçons. Les défauts sont hélas légion sur le chantier, des fondations à la charpente en passant par les murs et les sols. D’après les experts, les travaux de consolidation nécessaires à rendre la maison habitable s’élèveraient… à plus de 60 000 € ! Le mieux à faire, selon eux, serait de démolir puis reconstruire correctement, mais Stéphanie et Nicolas ne peuvent se le permettre financièrement.
Un état de détresse
La situation du couple est aujourd’hui accablante : outre cette construction invivable truffée de malfaçons, le maître d’œuvre est en liquidation judiciaire depuis décembre 2019, ainsi que son assureur… Pour pouvoir vivre dans l’édifice, ils doivent donc débourser au moins 60 000 €, sans compter les finitions du second œuvre (électricité, peinture, cuisine, plomberie…).
Le procès ne devrait pas avoir lieu avant fin 2021, et en attendant, il leur faut payer leur loyer actuel, ainsi que rembourser le prêt engagé pour la construction… Désemparés, Stéphanie et Nicolas ont fini par ouvrir unecagnotte en ligne, afin d’obtenir le soutien des internautes dans cette mauvaise passe et pouvoir enfin intégrer leur domicile.
Comment faire pour éviter d’en arriver là ?
Les affaires de malfaçon dans le monde du BTP ne sont malheureusement pas rares. Voici quelques précautions à suivre pour vous prémunir en cas de problème :
- Contracter une assurance dommages-ouvrage : cette garantie préfinance les réparations éventuelles en cas de souci. Elle permet également de contrôler, avant le début des travaux, que le professionnel choisi est bien en règle. Dans le cas de Stéphanie et Nicolas, ils ont malheureusement suivi les conseils de leur maître d’œuvre peu scrupuleux, à savoir : ne surtout rien souscrire…
- Faire appel à des professionnels reconnus dans leur domaine d’expertise : renseignez-vous sur la société, lisez ses avis clients, vérifiez sone-réputation ;
- Se fier également aux labels et certifications des différents corps de métier : ceux-ci attestent la qualité et le sérieux des prestations délivrées ;
- Ne pas négliger son intuition : à l’image de Nicolas et Stéphanie lorsqu’ils ont décidé d’arrêter les travaux : méfiez-vous des « couacs » à répétition. Changements de devis, de délai, de prestataire ou encore d’équipement : s’ils s’accumulent, ils n’augurent généralement rien de bon…
Si vous aussi, vous avez été victime d’un constructeur plus que douteux, faites-nous parvenir votre témoignage !