Retraitée, Cécile Szlachter nourrissait avec son mari un projet de longue date. Celui de faire construire une maison à Plobannalec-Lesconil, dans le Finistère. En mai 2023, ils s’engagent par le biais d’un ami avec une entreprise de construction, et transforment ce qui n’était encore qu’un rêve en réalité. En septembre 2024, leur constructeur est placé en liquidation judiciaire par le tribunal de Vannes. Leur rêve s’effondre : ils ont payé 225 000 € pour une maison qu’ils n’auront jamais…
Un gouffre financier
Des factures, Cécile Szlachter en a reçu et payé beaucoup. Elle s’est d’abord acquittée d’un pourcentage de la facture globale à l’obtention du permis de construire. Dès la fin du mois d’octobre 2023, 92 000 € (pour effectuer les travaux de terrassement) et 111 000 € (pour débloquer la commande de l’ossature bois) lui ont été demandés. Mais si les factures se suivent, les travaux eux, tardent à commencer. Pire, les sommes à peine versées, les associés de la société de construction se séparent.
En mars 2024, ce sont deux nouvelles factures de 16 000 €, qu’elle refuse de régler, qui lui sont adressées.
Des travaux au lance-pierre
Le projet de Cécile est amorcé en mai 2023. S’ensuit alors une longue période d’attente, durant laquelle rien ne se passe. En cause ? Tantôt les intempéries, tantôt les arrêts maladie ou l’indisponibilité des artisans. Le constructeur n’est en effet jamais à court d’arguments pour éviter de faire progresser le chantier. Il lui aura fallu attendre pas moins de sept mois avant le creusement du terrain. Puis quelques mois de plus pour le coulage de la dalle. En tout, elle attendra un an pour, en mai 2024, n’avoir qu’un vide-sanitaire !
Les fondations du couple ébranlées
Complètement désespérée, Cécile Szlachter cherche de l’aide auprès de la mairie, qui accepte de l’aider dans ses démarches administratives. Même si elle doute fortement de pouvoir récupérer son argent, elle a également joint un avocat.
Comme malheureusement souvent dans ce genre de cas, la retraitée n’est pas la seule victime. D’après plusieurs commentaires publiés sur Internet, une vingtaine de familles, ainsi que des fournisseurs, sous-traitants et salariés qui n’auraient pas été payés, le seraient aussi.
Aujourd’hui, après les 225 000 € versés, Cécile n’a plus suffisamment de trésorerie pour poursuivre la construction. Dans une situation déjà compliquée, financièrement et moralement, son couple doit lui aussi traverser une phase difficile…
Le secteur du BTP n’est pas épargné par les escrocs en tous genres. Pour se protéger d’éventuels abus, plusieurs réflexes sont à adopter systématiquement :
- consulter la réputation en ligne de l’entreprise, le seul bouche-à-oreille ne suffit pas ;
- vérifier ses certifications, labels ainsi que sa solvabilité;
- payer son constructeur selon l’avancée des travaux (fondations, murs, hors d’eau, hors d’air, travaux d’équipement, réception).
Si vous aussi, vous avez été victime d’un artisan indélicat, déposez votre dossier !